Mois: novembre 2014

L’auteure

Plusieurs expériences nourrissent ce travail d’écriture : des études au long cours (en Philosophie, en Etudes théâtrales, en Etudes italiennes), la fréquentation assidue en tant que comédienne et en tant que spectatrice des théâtres (j’ai ainsi été  ouvreuse à la Comédie-Française pendant huit ans, ai participé, notamment, au spectacle avant-gardiste « Embouteillage » sous la Grande Halle de la Villette en décembre 2002), la lecture des poètes (Francis Ponge, Alda Merini, Jacques Darras, Maria Zambrano, Dante, Lydie Dattas, Philippe Jaccottet, Christian Bobin…) ou des philosophes (Catherine Malabou, Emanuele Coccia, Vinciane Després, Raphaël Enthoven, Delphine Horvilleur, Anne Dufourmentelle…), des voyages (Venise et l’Italie tout particulièrement mais aussi la Chine), des rencontres fortes (amoureuses, amicales, professionnelles).

Les textes poétiques

La préoccupation majeure des textes poétiques (en vers, en prose) est de trouver une élégance du langage, une intensité de la sensation, une justesse du sentiment qui me sont toutes trois vitales mais auxquelles s’adjoint la nécessité de chanter le créé (ou l’existant) de la nature (des plus effrayantes étoiles aux plus insignifiants papillons), l’amour (dans tous ses moments, de la passion au célibat en passant par la rupture, la solitude, le dépassement), les œuvres humaines (maison, bijoux, bottes de foin…), les joies spirituelles et les plaisirs de la vie (simples et raffinés).

Les textes philosophiques

Les six textes philosophiques s’interrogent sur six grandes questions qui me tiennent à cœur, sans l’élucidation desquelles il n’était plus possible d’avancer : la question épineuse de Dieu (résolue en un agnosticisme au sens moderne du « les deux » et non pas au sens classique du « ni l’un ni l’autre »), la question pour moi centrale du théâtre – et à travers elle celle de l’art – (ici déclinée depuis sa racine originelle jusqu’à ses développements et ses prolongements les plus contemporains), la question de la féminité (clarifiée en une posture d’équilibriste entre exigence radicale et ouverture totale face à l’autre), la question de la politique (au sein de laquelle je trouve de la légèreté autour des idées de rythmes de vie et de variétés spatiales), la question éthique de la vie bonne (où il est question de soin de soi, de joie, de plaisir et de bonheur) et enfin la question du travail, de l’économie et des droits sociaux (abordée ici aussi bien du point de vue de grands principes que de petits exemples et trouvant comme ultime horizon le triomphe d’une raison douce).